Pour ma classe de francais #3:
Fahim Alam habite à Créteil, mais il est né au Bangladesh. C’est
un jeune prodige des échecs qui est maintenant champion de France dans sa
catégorie. Ce titre lui fait intégrer automatiquement l’équipe nationale jeunes
et il doit aller à Prague pour la prochain compétition. Malheureusment, il n’a
pas pu quitter la France, parce qu’il était sans papiers.
Son père, Nura Alam, était un membre d’un clan qui a perdu
les élections au Bangladesh. Quand Fahim a commencé à gagner, la famille avait
reçu des lettres de menaces. Nura et Fahim ont fui Bangladesh. Ils sont arrivés
en France en 2008.
En France, Nura a essayé d’obtenir le statut de réfugié
politique. La demande était rejetée plusieurs fois par l’Office Français de
Protection des Réfugiés et Apatrides et la Cour Nationale du Droit D’Asile. Le
problèm? Nura a laissé sa femme et deux autres enfants au Bangladesh. S’ils étaient
vraiment en danger, ils amèneraient toute la famille en France. En 2010, Nura et Fahim ont reçu l’obligation
de quitter le territoire français.
Après, la vie est devenue plus difficile. Nura n’a pas la
droite de travailler en France. La famille n’a pas pu utiliser les centres d’accueil.
Ils sont allés d’hôtel en hôtel. Briévement, ils ont habité à la rue, dans une
tente. Finalement, Fahim a habité chez deux familles de camarades du club d’échecs.
Son père a démenagé à Paris, avec ses amis. Il travaille au noir. Chaque soir,
il a pris le métro pour dîner avec son fils à Créteil. C’était dangereux pour
lui. Fahim était protégé parce qu’il est un enfant, mais pas Nura. S’il tombe
aux mains de la police, il sera expulsé.
Nura a écrit beaucoup de lettres, en cherchant l’aide. Il a
essayé en vain d’organiser un rendez-vous avec la préfecture de la région. La
situation semble bloquée.
En avril 2012, Fahim est devenu champion de France d’échecs
des moins de 12 ans. Sa situation intrigue les médias. C’était une histoire
interessante – le petit champion sans papiers. Fahim a dit, “Ca me convient si
j’ai juste un permis temporaire pour voyager pour les championnats à venir.
Juste deux semaines, ça me convient.”
Deux semaines plus tarde, le Premier ministre, François
Fillon, a entendu parler du Fahim. Il a promis d’examiner la situation “avec la
plus grande attention.” Rapidement, Nura et Fahim ont eu un rendez-vous avec la
préfecture. Le rendez-vous a duré à peine une heure. A la fin, Nura a reçu une
autorisation de travail de trois mois. Pendant le trois mois, il peut compiler
des fiches de paie, pour ensuite demander de titre de séjour d’un an. Fahim a
reçu un Document de Circulation d’Etranger Mineur; il peut quitter la France
pour aller à la competition à Prague en aout.
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