Tuesday, March 25, 2014

Le drame

Il faisait froid dimanche. Pas exactement le froid dont on avait besoin pour notre prochaine tempête, mais assez froid pour moi. Le coup-vent que mon mari portait était suffisant pour lui; moi, je cherchais des autres vêtements, malgré mon pull et mon manteau. Néanmoins, j’ai refusé de rester dans l’interieur, même si mon mari aurait été content de s’occuper avec notre dîner tout seul.

La présence d’une nouvelle bouteille de propane d’un barbecue me plaisait. Presque vide, l’ancienne bouteille me rendait nerveuse chaque fois qu’on l’utilisait. Il s’agit de savoir si notre dîner serait prête avant que la bouteille vide. La viande crue n’était pas exactement ce dont je revais quand je veux faire le barbecue! 

Sauf que, je n’avais pas vraiment envie de faire le barbecue dimanche. Je n’avais pas envie d’être dans ma cuisine non plus. Un dîner par magique, voilà ce que j’aurais préférais. 

C’était juste ce type de journée. Je me suis reveillée trop tôt, après avoir me couchée trop tard. Les cauchmars avaient perturbé mon sommeil. Les résponsabilités avaient perturbé mon reveil. Comment me réposer avec la vaisselle dans l’évier? Avec la lessive à faire? 

Grincheuse? C’était le mot que j’avais utilisé pour expliquer mon comportement ce jour-là, mais peut-être fatiguée aurait été mieux. Mon but était d’être productive, mais mon corps refusaient de participer. Et mon mari non plus; je l’ai trouvé au lit, endormi, quelques minutes après qu’il est parti pour faire la lessive. Je n’ai rien dit à lui; j’ai gardé ma langue et ma frustration à moi, tout en attendre le moment où je pouvais m’installer dans mon fauteuil, sans me sentir obliger de faire plus de travail. 

Finalement, finalement, le moment tant attendu est arrivé. Mes tâches étaient toutes fait et c’était trop tard pour commencer autre chose. J’allais regarder la télé et jouer au Internet et personne – même pas moi – ne pouvait m’accuser d’être parasseuse. 

La voix toute calme de Neil Degrasse Tyson emplissait la pièce et ma vie était tranquille, jusqu’à ce que j’allume mon ordinateur. Sur Facebook – le drâme. 

Ce n’était pas mon drâme. Ce n’étaient même pas le drâme de mes amis. Le drâme se passait dans un groupe auquel je me suis abonnée il y a des années, un groupe qui s’appelait “Nanowrimo.”

Il faut dire que ce groupe, malgré son nom, n’ait rien à voir avec le vrai Nanowrimo. Ce n’était pas un groupe officiel en tout cas. C’était un groupe, crée par membres de la publique, pour le but de soutenir les écrivains qui participaient dans le jeu. Chaque année, le groupe grandissait; la dernière fois que je l’ai vu, il y avait 20,000 personnes. Maintenant je me demand … le drâme était à cause de tous ces personnes ou c’était toujours là?

Je ne suis pas une expert dans aucune domain, y compris l’écriture d’histoires. En particulier l’écriture d’histoires. Voici ma devise: une écrivain est quelqu’un qui écrit, peu importe d’être publier. Cependant, il me semble que une “vrai” auteur doit vous donner les conseils et pas moi. Ce n’est pas à moi de critiquer les autres écrivains, sans avoir jamais été publié moi-même. 

Néanmoins, petit à petit, les conversations sur ce groupe me semblait … assez stupide. Par example:

“Il y a un homme dans mon histoire. Est-ce que je dois l’appeller Bob?”
“Est-ce que la fille dans mon histoire doit aimer les souris ou les insectes?”
“Je viens d’acheter des nouveaux stylos!”

Le livre que je viens de lire, Les Ames Grises par Philippe Claudel, est parmi les plus beaux livres que j’avais jamais lu et je suis certaine d’une chose: Monsieur Claudel n’avait pas besoin d’un groupe sur Facebook pour nommer ses personnages. Probablement il n’avait pas discuté ses stylos non plus.

Ca m’a fait penser au MOOC que je suis en train de faire, qui s’appellait Ecrire Une Oeuvre de Fiction. Pendant la première semaine, le sujet était “la procrastination.” Je sais déjà que je gaspille mon temps, merci. Mais … si on passe une semaine en discutant la procrastination, ce n’est pas un moyen de faire la procrastination? Bien sûr, si les gens veulent le faire, c’est bon. C’est juste … evitant d’écrire ne crée pas de bonnes écrivains. 

Les avenirs d’autres personnes ne m’interessait pas vraiment et je ne voulais pas être méchante, donc je gardais ma langue. Au debut. Ensuite, il y avait des régles. Toujours des régles.

Le groupe est devenu privé, dans le but de proteger ses membres. Ca va … Le groupe français a pris la même décision. 

Puis, ils ont decide de proteger les enfants (au cas ou il y avait des enfants.) Il fallait prevenir le groupe avant de publier quelque chose violent ou sexuel. 

Puis, ils ont decide de proteger tout personne anxieuse, ceux avec des troubles mentaux et ceux qui avaient le desir de ne voir que des chiots et des chatons. Il fallait ecrire "trigger warning" avant un message inquietant. 

La situation empirait lentement. Tout le monde avait les bonnes intentions (c'est ce que j'aimerais penser, au moins) mais l'effet boule de neige se met en place. Il fallait cacher des gross mots. Il fallait cacher des histoires tristes. Il fallait cacher des photos d'araignees.  Il fallait cacher n'importe quoi si quelqu'un le demand. 

Finalement, une femme a demande: "Si quelqu'un va se suicider a cause d'une photo sur Facebook, peut-etre ils ne doivent pas utiliser Internet?"

Et oh mon Dieu, le drame, le drame, le drame ... Comment ose-t-elle dire ca? Comment ose-t-elle refuser Internet pour les gens souffrant de problemes mentaux? Ce groupe est cense d'etre un endroit sur pour tout le monde. Toute personne qui ne le croit pas est malin, deprave, et cruel. 

Ils se sont dispute pendant des heures. Des heures!

Donc, j'ai fait ce que je ne fais jamais: j'ai quitte le groupe. Je ne quitte jamais des groupes. Je craigne toujours de rater quelque chose. Je n'aime pas couper les liens avec personne. 

Des que je l'ai fait, j'ai panique. Est-ce que j'aurai du faire ca? Le groupe me manque. Qu'est-ce que j'ai fait?

Ensuite, mon chat echappait de la maison et j'etais dehors, sur mes genoux, en train de negocier avec elle. "Viens ici!"

A ce moment la, j'ai oublie le groupe et le drame. Je n'ai pas besoin d'un groupe d'etrangers pour creer le drame!

Friday, March 14, 2014

L'Injustice

Le defi: "Ce que je vous propose, c’est d’imaginer votre roman, le roman que vous allez écrire jour après jour pendant les huit semaines que nous allons passer ensemble, comme une tentative de corriger une injustice. Réflechissez bien et faites nous un résumé."

La disparition de mon père était le moment le plus injuste que j'avais jamais veçu. Tous les autres problèmes font pale figure à cela. Les mots n'existeront jamais pour expliquer comment je n'ai plus mon père quand il me semblait si fort auparavant. Même les médecins n'avaient rien à dire sur ce sujet. Les souvenirs me reviennent rapidement, mais pas ceux que j'aurais imaginé. Je pourrais vous parler de l'hôpital .... la sensation des gants sans latex sur mes mains trop petites, l'odeur des salles désinfectées, le bourdonnement incessant de machines que même John Denver ne pouvait pas silencer. Mais la date m'échappait, comme ce n'était pas important du tout. C'était mercredi, j'en suis convaincu. La veille, je me suis occupée avec mes préparations pour le matin, pour la prochaine journée au bureau. Mon déjeuner - fait. Mon travail - fini. Mes vêtements - choisi. Je me suis même couchée tôt, avec un vrai sentiment d'accomplissement. "Vas-y, le monde. Je t'attends. Je suis prête." Sauf qu'un sandwich, une chemise, n'importe quoi ... tout ça ne pouvait pas empecher ce qui a explosé dans le cerveau de mon père. Voilà l'injustice que j'aimerais affronter dans mes histoires: la faiblesse face au monde cruel ou peut-être juste indiffèrent.


Thursday, March 6, 2014

Les enfants


Le gamin devant moi était à peine plus grand que la luge qu'il apportait. Il m'a fait penser au petit Nicolas ou un personnage comme lui - un garcon precoce, explorant le monde tout seul. Sauf qu'il ne soit pas seul; sa souer trainait derriere lui. Je dirais que le garcon avait 3 ou 4 ans et la fille avait 5 ou 6 ans. Ils m'ont regardée en silence pendant quelques seconds avant de me rejoindre, sans même dire "bonjour."

Je les connais ... c'est à dire, je les ai vus. Quelque fois. Ils habitaient près de mois, dans la maison à l’angle, celle avec la porte fermée, avec leur parents et, apparemment, deux autres enfants. (C’était la première chose que la fille m’a dit: "Il y a quatre enfants chez moi et je suis l'ainee.")  Etant donné que mon mari travaille à domicile de temps en temps, il était plus familier avec cette famille que moi. "Ce sont des Mormons et des étrangers," il m'avait dit. "Et les parents ne prennent pas soin de leurs enfants!"

Cette dernière m'avait toujours semblée difficile à croire, car mon mari n'a pas beaucoup d'experience avec les enfants. Comment pouvait-il savoir cela? Puis je me suis trouvée seule avec ces gamins.

C'était un peu ironique. J’aimerais voir les enfants dehors. A mon avis, l’air frais est important pour la jeunesse. Il y a au moins 4 familles avec enfants dans mon quartier et leur absence dehors m’ennerve. Ce que je n’avais pas attendu, c’était de devenir leur babysitter. 

L’après-midi dont je revais n’existait plus. Comment pouvais-je refuser de jouer avec eux? Comment pouvais-je les regarder dans les yeux et leur dire que j’allais retourner chez moi après 10 ou 15 minutes? Parce que j’étais trop fatiguée après avoir travaillé toute la nuit?

Si je pouvais leur dire ça, comment?  Devrais-je dire “Ok, les enfants, je vais partir. Rentrez chez vous, s’il vous plait” et espérer qu’ils m’obéissaient? Sinon, devrais-je les abandonner? “Bonne chance, les enfants! Essaient de ne pas faire écraser par une voiture!”

J’étais coincée sur ma propre colline. Le pire, j’ai dû leur prêter ma luge.

“C’était toi qui a fait ces pistes dans la neige?” la fille m’a demandée. “On les trouve genial!” … Bon, ce n’était pas vraiment terrible. Et il faut dire, c’était plus facile pour moi de faire la luge avec des enfants. Les gens ne me regardaient plus. (Quand je suis seule, je suis certaine qu’ils me regardent, même si personne ne dit rien.) Faire la luge avec des enfants, c’est normal, même mignon. Contre mon gré, je suis devenue une bonne personne dans les yeux de mes voisins.

Grâce aux conversations entre les enfants, j’ai appris leurs noms. Ici, je vais les appeller Sarah et John. Ils m’ont appellée “girl,” comme “Hey! Hey girl!”

“Quand on fait la luge,” Sarah m’a dit, “on pretend être dans les Jeux Olympiques!”

“Est-ce que tu gagnes?”

Elle réfléchissait. “Quelques fois. Je prétendais être beaucoup d’athlètes differentes. Mais je me suis écrasée sur les arbres deux fois, quand j’étais du Japon et d’Europe.”

Tout à coup, une voiture est arrivée. Ca arrive de temps en temps dans mon quartier. Cette fois, la conductrice est sortie pour nous signaler. “Sarah! John!”

Prenant sa luge, Sarah est partie sans un mot. Elle n’a même pas entendu la petite voix de son frère, qui a dit, “Saraaaaaah … ne prend pas la luge!”

“Est-ce que tu dois partir, John?” je lui ai demandé.

“Non, seulement elle. C’est pour sa classe.”

Je ne savais pas quoi faire exactement. En tant que babysitter, je ne permettrais jamais un enfant de partir dans une voiture (ou pas) avec un inconnu. En fait, je ne le permettrais jamais de partir avec quelqu’un qu’on connait non plus, à moins que leur parents l’avaient approuvé avant. Je connais trop d’histoires dans lesquelles les gens présument que tout va bien et quelque chose mauvaise arrive. Cependant, je n’étais pas vraiment leur babysitter. Personne ne m’avait donné le droit de les empecher de partir. Je n’aime pas faire le drâme … Au mépris du bon sens, je n’ai rien fait et Sarah est partie.

Puis, on était deux.

Pendant la prochaine heure, John ne cessait jamais de parler. Jamais. Je n’étais pas vraiment obligée de participer dans ces conversations. Quelques “mmhmms” et “oh?” étaient suffisants. Il me parlait de sa vie, sa famille, ses amis. “Mes amis qui habitant la bas ne peuvent pas jouer dans la neige. Ils n’avaient pas de bons vêtements.” Le plupart de temps, il racontait ce qu’il était en train de faire. “J’ai ma luge et je monte la colline et c’est glissant et je descende et …”

“Ne pousse jamais ton enfant de parler. Il n’y a pas d’urgence. Rien ne presse. Lorsqu’ils commencent à parler, ils ne se taisent jamais,” mon amie m’a conseillé, quand je lui ai racontais cette histoire.

“Et maintenant on va descendre ensemble.” Quelques fois, John demandait que je fasse quelque chose et chaque fois je le faisais. “Et maintenant, tu es une spectatrice et tu applaudis pour moi.”

Il avait toujours ses doigts dans sa bouche. Je me demandais si c’était un tic ou parce qu’il avait froid. “J’ai des gants,” il m’a dit, plusieurs (plusieurs, plusieurs) fois. “Mais ils sont mouillés et ma mère les a mis dans la seche-linge.” Donc, il était dans la neige avec les mains nues.

“Il faisait froid,” il m’a dit, après environ 30 minutes. C’était simplement une observation. Quelque minutes plus tard: “Il faisait froid.” Quelque minutes plus tard: “Il faisait froid. J’ai des gants, mais ils sont mouillés.” Il répétait ces phrases de plus en plus fréquemment, jusqu’à ce qu’il ait décidé de partir.

… Ce qu’il a fait tout à coup, sans même un “au revoir.”

Quand il a sonné à sa porte, sa mère est arrivée pour le laisser entrer. J’ai fait signe la main à elle pour … pour dire quoi? Bonjour? C’était moi qui a gardé vos enfants depuis une heure? Votre fille est partie dans une voiture avec je ne sais qui et votre fils a besoin des gants?

“Merci!” elle m’a dit, avec une grande sourire, avant de fermer sa porte.

Monday, March 3, 2014

La deuxieme tempete de neige

Malgre tous les avertissements, il n'y avait pas de neige. Non, il y avait beaucoup de neige, bancs de neige aussi grande que moi. Non, mes voisins sont partis en vacances dans une petite voiture ... qui n'a rien avoir avec la neige, donc je ne sais pas d'ou cela vient! Chaque reve m'a reveille et j'en ai eu beaucoup. Lorsque j'etais eveillee, j'ai du regarder par le fenetre et consulter la meteo sur mon telephone avant de me rendormir. Voila pourquoi j'etais vraiment fatiguee aujourd'hui.